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Comprendre et agir face aux infections ORL et pulmonaires

Une grande partie des infections ORL et pulmonaires rencontrées en cabinet médical sont d’origine virale. Une option intéressante pour prévenir ou traiter ce type d’infections est l’utilisation de certaines plantes comme le cyprès qui présente une activité antivirale. C’est ce qui a été montré dans une étude ayant testé l’activité virucide d’un extrait de cyprès sur quatre virus respiratoires.

Les virus des infections ORL et pulmonaires

Quatre types de virus sont responsables des infections ORL et pulmonaires chez l’adulte1 :

  • Le virus influenza responsable de la grippe
  • Les rhinovirus responsables en majorité des infections bénignes des voies aériennes supérieures et des voies respiratoires basses
  • Les coronavirus responsables de maladies allant du rhume banal au syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS).
  • Un peu moins fréquent, les virus parainfluenza provoquent eux aussi un certain nombre d’affections respiratoires allant du rhume banal à une pneumonie.

Comment ces virus atteignent les voies respiratoires ? 

  • Les infections des voies respiratoires concernent chaque année des millions de personnes et représentent une cause importante de mortalité. La majorité des infections ORL et pulmonaires sont d’origine virale.
  • Environ 200 virus peuvent être en cause parmi lesquels les virus grippaux, les coronavirus, les rhinovirus ou les virus parainfluenzae.
  • Du simple rhume à la grippe, les virus passent majoritairement par les voies aériennes supérieures sous forme de gouttelettes.
  • Ces virus se fixent sur les muqueuses des voies aériennes supérieures et peuvent aussi infecter les voies aériennes inférieures telles que la trachée et les bronches.
  • Pour rentrer dans la cellule cible, le virus doit franchir la 1ère ligne de défense naturelle, l’épithélium respiratoire qui est recouvert à sa surface d’une mince couche de mucus.
  • Ce film de mucus piège les pathogènes qui sont évacués hors des voies aériennes grâce aux battements continus des cils vibratiles.
  • Ce battement est souvent ralenti lors des infections respiratoires.
  • Lorsque le virus parvient à passer cette barrière, il se lie à la membrane de la cellule et y pénètre. Il va alors se répliquer grâce à la cellule hôte.
  • Des nouveaux virus vont être fabriqués et pouvoir infecter à leur tour d’autres cellules de l’arbre respiratoire.
  • Il est donc important d’agir le plus tôt possible, dès les premiers signes d’infection pour limiter cette réplication.
  • Au-delà des « gestes barrières », certains extraits de plantes peuvent être intéressants pour limiter le développement et la transmission des virus respiratoires. Comme par exemple l’extrait de cyprès, particulièrement riche en tanins aux propriétés antivirales documentées.
  • Demandez conseil à votre professionnel de santé.
     
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Le cyprès : un allié contre les infections hivernales

Le cyprès est un conifère originaire d’Europe orientale et d’Asie occidentale. En phytothérapie, les parties utilisées sont les noix de cyprès, aussi appelées cônes. Dans la Grèce antique, le cyprès était surtout employé pour ses vertus anti-hémorroïdaires. De nos jours, le cyprès est connu pour ses propriétés antivirales et son activité protectrice du tissu conjonctif (notamment utilisé dans l’insuffisance veineuse).

Pour en savoir plus sur le cyprès, consultez la fiche cyprès dans la phytothèque.

Activité virucide du cyprès

Une étude publiée2 dans la littérature scientifique a évalué l’activité virucide – soit la capacité à tuer un virus - d’un extrait hydroéthanolique de cônes de cyprès, appelé ici extrait de cyprès. 

Extrait hydroéthanolique ?
Le terme hydroéthanolique signifie que pour obtenir cet extrait un mélange eau-alcool a été utilisé comme solvant pour extraire les principes actifs de la plante.

L’activité virucide de l’extrait de cyprès a été évaluée in vitro — c’est-à-dire que l’expérience a été réalisée en dehors d’un organisme vivant, en laboratoire, dans un tube à essai ou une boîte de Pétri —sur quatre virus respiratoires humains :

  • influenza A-H1N1
  • parainfluenza de type 3
  • coronavirus
  • rhinovirus

Pour certains de ces virus, aucun extrait de plantes n’avait été testé auparavant.

L’extrait de cyprès a été mis au contact des virus pendant 60 minutes à 37°C à quatre dilutions différentes : 1%, 20%, 40%, 80%. L’extrait de cyprès à 40% a eu un effet virucide sur le coronavirus et le virus parainfluenza de type 3 et celui à 80% a eu un effet virucide sur tous les virus testés.

Le cyprès : un allié pour les infections hivernales

Les virus ont perdu leur pouvoir infectieux après contact in vitro avec l’extrait de cyprès.