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Fer

Le fer contribue à la formation normale des globules rouges et d’hémoglobine, à un métabolisme énergétique normal et à réduire la fatigue.

Les principales fonctions biologiques du fer 

Le fer est un oligoélément essentiel au transport et au stockage de l’oxygène dans l’organisme. Le fer est en effet un constituant de l'hémoglobine contenue dans les globules rouges (ou hématies ou érythrocytes) qui transportent l’oxygène des poumons vers les tissus. Par ailleurs, il entre dans la composition de la myoglobine qui transporte et assure le stockage de l’oxygène dans les muscles.

Le fer entre également dans la composition d’enzymes qui interviennent dans des réactions métaboliques tels que la synthèse de l’ADN ou de certains neurotransmetteurs comme la dopamine et l’adrénaline.

Le fer joue également un rôle dans le processus de division cellulaire.

Il contribue :

  • au métabolisme énergétique normal,
  • au fonctionnement normal du système immunitaire
  • et à une fonction cognitive normale.

Les références nutritionnelles pour la population (RNP)*

L’organisme humain adulte contient environ 4 g de fer.
Le fer est recyclé, l’absorption digestive vise uniquement à compenser les pertes physiologiques.

Tableau de référence nutritionnelle Fer

* à cause des pertes menstruelles plus ou moins abondantes.

Les femmes sont plus susceptibles de présenter une carence en fer due aux besoins en fer augmentés pendant les pertes menstruelles mais également au cours d’une grossesse.  

Les sources nutritionnelles de fer

Selon sa forme, le fer est plus ou moins bien assimilé. Il existe : 

  • Le fer héminique (fer lié à un cofacteur nommé hème d’où son nom) est absorbé en moyenne à 25%. Il  est présent dans les viandes (surtout rouges) et dans les poissons.
  • Le fer non héminique, assimilé en moyenne à 5%, est principalement retrouvé dans les légumineuses (lentilles, haricots secs, etc.), les céréales complètes, et les épices. 

Voici quelques exemples d'aliments riches en fer :

Aliments Teneur en Fer (mg/100g)
Boudin noir 22,8
Chocolat noir 22,5
Son de riz 18,5
Foie de volailles 11,8
Haricot blanc/rouge 6-8
Lentilles blondes/vertes 6-7
Onglet de boeuf 4

Pour savoir quels autres aliments contiennent du fer, rendez-vous sur le site de l’ANSES.

Carence et excès en fer

Il est possible d’avoir une déficience en fer, celui-ci n’entrainant pas de symptômes cliniques apparents. Cependant si cette déficience s’aggrave, il entraine alors une carence en fer conduisant à une anémie ferriprive.

Les principaux signes d’une carence en fer sont la pâleur, la fatigue, le manque de souffle, les vertiges et les troubles digestifs

L’anémie se définit par un taux d’hémoglobine dans le sang inférieur aux valeurs normales. L’anémie par carence en fer est liée à un manque ou une mauvaise utilisation du fer par l’organisme.

Selon l’OMS, 2 milliards de personnes – soit plus de 30% de la population mondiale – souffrent d’anémie, principalement en raison d’une carence en fer. 

A l’inverse de la carence, il existe l’excès de fer que l’on appelle hémochromatose. Il peut entrainer des effets délétères à long terme tels que des problèmes cardiaques, un diabète, etc.

En cas de suspicion d’une carence ou d’une surcharge en fer, le médecin peut prescrire des examens sanguins afin d’apprécier le métabolisme du fer dans l'organisme appelé « bilan martial ». Il comprend des dosages qui permettent d'apprécier la quantité de fer en circulation et en réserve, et d'évaluer les mécanismes de compensation éventuellement mis en œuvre pour faire face à une carence. Les examens pouvant être demandés pour un bilan martial sont (Recommandations HAS) : 

Le dosage du fer sérique ou sidérémie :

Taux de 12 à 25 µmol chez l’adulte

  • Il diminue dans les états de carences et les états inflammatoires.
  • Il augmente dans les surcharges en fer, les hépatites, les cirrhoses, l’alcoolisme chronique, les hémolyses, etc.

Le dosage de la transferrine ou sidérophiline :

La transferrine assure le transport plasmatique du fer. Son taux est de 2 à 4 g/L chez l’adulte.

  • Il diminue en cas d’inflammation, de surcharge en fer, en cas d’insuffisance hépatique.
  • Il augmente en cas de carence en fer, grossesse, contraception orale.

Le dosage de la ferritine plasmatique : 

La ferritine est une protéine qui fixe le fer et permet de le stocker notamment dans le foie et la rate. Son taux est de 18 à 300 µg/L. Il est diminué en cas d’anémie par carence d’apport en fer (ferriprive) ou par déperdition sanguine (menstruations, hémorragies) ou de besoins plus élevés (grossesse). 

  • On affirme une anémie par carence en fer quand la ferritine sérique est inférieure à 10 µg/L. 
  • On affirme une surcharge lorsque la ferritine sérique est supérieure à 400 µg/L

Deux indices peuvent être calculés :

  • La capacité de fixation en fer de la transferrine (CTFT), c’est-à-dire la quantité maximale de fer qui pourrait se fixer à la transferrine, qui doit être de l’ordre de 40 à 80 µM
  • Le coefficient de saturation en fer de la transferrine (CST) qui informe sur le transport et la livraison du fer aux cellules utilisatrices doit être compris entre 20 et 45 %.

* La référence nutritionnelle pour la population établit par l’ANSES est l’apport qui couvre le besoin de presque toute la population considérée, tel qu’estimé à partir des données expérimentales. Elle correspond à l’ancien ANC, apport nutritionnel conseillé.

Carence : Le terme de carence est réservé aux états de déficits s’accompagnant de manifestations cliniques évidentes (sinon on parle de déficience) 

Déficience : Le terme de déficience est réservé aux états de déficits objectivables uniquement sur le plan biologique par l’utilisation de marqueurs de réserves. Les états de déficience ne s’accompagnent pas de manifestations cliniques spécifiques évidentes (recommandations HAS).

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