Qu’est-ce que le stress ?
Le stress correspond à une réaction d’adaptation de l’organisme face à une situation vécue comme nouvelle, imprévue, agressive ou menaçante.
D’un point de vue biologique, le stress correspond à l’ensemble des réponses de l’organisme pour s’adapter aux pressions de son environnement. Ces réponses sont toujours dépendantes de la perception de la personne. Un examen scolaire peut, par exemple, être vécu comme une situation stressante pour certains, mais ne pas l’être pour d’autres..
Le stress en chiffres
Le stress fait partie intégrante de la vie personnelle ou professionnelle des Français et le niveau de stress ressenti au fil des années ne fait qu’augmenter : au cours des 3 dernières années, près de 4 Français sur 10 ont vu leur niveau de stress augmenter.
Si 9 Français sur 10 se décrivent comme des personnes stressées, les femmes sont plus concernées (59%) que les hommes (41%). L’une des principales conséquences du stress portent sur les troubles du sommeil. Plus d’un tiers de la population totale est sujet à des problèmes de sommeil.
Lire l’ensemble de l’article sur les Français face au stress et aux troubles du sommeil.
Les différentes phases du stress
Le stress étant une réaction normale de l’organisme, il n’a rien de néfaste tant qu’il est ponctuel (le stress du comédien par exemple). Néanmoins, lorsqu’il devient fréquent, il peut se manifester par de nombreux signes physiques et psychiques. Le stress se décompose en 4 phases :
1- La phase d’alarme
Dans cette phase, tous les sens sont en alerte et l’individu mobilise très rapidement ses ressources. Cela correspond à la réaction de survie immédiate.
Par la voie nerveuse, l’adrénaline est libérée et prépare à l’action physique rapide.
La vigilance de l’individu est accrue pour interpréter la situation de stress et réagir au plus vite. Cette phase demande beaucoup d’énergie à l’organisme pour réagir rapidement.
2- La phase de résistance
En cas de stress prolongé (phase de résistance), le cortisol s’élève pour stimuler la fabrication de glucose, énergie nécessaire à l’organisme pour se défendre. La sérotonine et la dopamine vont être sollicitées de façon importante puis vont rapidement s’épuiser1.
La libération de cortisol, par un phénomène en cascade, exerce un effet de rétrocontrôle et maintient un niveau de cortisol stable pour éviter que la « machine ne s’emballe ». En même temps, une fuite du magnésium par les urines s’enclenche.
3- La phase d’épuisement psychique
Quand l’organisme est dépassé, la sérotonine et la dopamine s’effondrent, le cortisol reste encore élevé, on peut parler de « burn-in”, l’organisme essaye encore de “s’adapter”.
Certains signes du stress apparaissent : fatigue, anxiété, perte de plaisir et diminution des défenses immunitaires qui baissent et rendent l’organisme plus vulnérable aux agressions extérieures.
4- La phase d’épuisement psychique et physique
Elle correspond au Burn Out ou Syndrome d’épuisement professionnel qui se caractérise par un état de fatigue intense accompagné par un désengagement dans les activités professionnelles et personnelles de la personne qui en souffre.
Il s'agit surtout d'un processus plus ou moins long qui peut s’installer insidieusement pendant des années.
L’accompagnement du professionnel de santé est primordial pour soutenir la personne et agir sur le contexte socioprofessionnel à l’origine de cet état de santé.
Le stress : ces impacts sur la santé
Le stress peut avoir des effets sur notre organisme et notre santé.
Les effets du stress sur le système cardio-vasculaire
Plusieurs mécanismes peuvent expliquer l’effet du stress sur le système cardiovasculaire et, notamment, les artères coronaires comme une inflammation, une augmentation de la coagulabilité du sang ou encore une augmentation des hormones de l’adrénaline et noradrénaline qui, entre autres, accélèrent le cœur et augmentent sa force de contraction.2
Stress et surpoids
Si le stress aigu coupe l’appétit, le stress chronique entraîne le grignotage. L’augmentation du cortisol provoque une augmentation de l’insuline et donc un stockage des graisses au niveau abdominal.
Stress et immunité
Des études3 ont montré que le stress pouvait diminuer la réponse de certaines cellules immunitaires.
Stress : un accélérateur de vieillissement
Sous l’effet de l’oxygène, l’organisme, comme un métal, s’oxyde (stress oxydatif) et génère des radicaux libres qui vont faire « rouiller » les cellules. Le stress va amplifier ce processus d’oxydation et accélérer le vieillissement des cellules, notamment le vieillissement cutané avec l’apparition de rides, sillons, etc.
Les rôles clé du cortisol et du magnésium : le cercle vicieux du stress
Comme évoqué précédemment, le cortisol joue un rôle clé dans l’évolution du stress. Quand ce dernier s’installe dans le temps, l’auto-régulation du cortisol devient déficiente : l’organisme produit toujours plus de cortisol, il est en permanence activé. Les contractions musculaires augmentent et font fuir le magnésium des cellules musculaires vers le sang puis par les urines. Or, un manque de magnésium entraine une vulnérabilité au stress : c’est le cercle vicieux du stress !
Magnésium : optimiser ses apports pour accompagner un état de stress
Appelé aussi « minéral de l’énergie », le magnésium joue un rôle important dans le métabolisme énergétique.
Le magnésium exerce un équilibre sur la sécrétion d’adrénaline ainsi qu’une action dépressive sur le coeur, les muscles et le système nerveux.